C'est la journée des arsouilleurs.
Pour ceux qui aiment "rouler" je vous ai concocté quelques détours qui le valent...Donc, aujourd'hui, pas d'épingles en première, ni de routes où on ne se croise pas, mais des rubans superbes version billard !
Au programme du jour :
- Le col de l'Izoard -
- L'aller & retour à Ceillac (facultatif), (y déjeuner à la Cascade, résa au
+33 4 92 45 05 92 )-
- Guillestre -
- L'aller & retour à Risoul (facultatif) -
- Vars & le col de Vars -
- L'aller & retour au pont du Chatelet (facultatif) -
Jausiers ou Barcelonnette (poser son barda à l'hôtel).
Un petit aller et retour à la Bonette en bonus de fin de journée si il vous reste un peu de jus.
Attention : Les itinéraires générés peuvent être modifiés en fonction des conditions de circulation. Vérifiez qu'ils ne varient par trop par rapport à la carte. En cas de fermeture des cols, vous pouvez avoir le message "aucun itinéraire trouvé". Chaque étape est un point d'intérêt. Pensez à télécharger la carte au départ du guidage car il n'y a pas toujours suffisament de réseau sur la route.
Vous pouvez vérifier ici l'état et l'ouverture des routes dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
access_alarm Tout commence par la montée du col d'Izoard. Après 30 ans de moto, je dois avouer que c'est ma route préférée. Cette route a tous les mérites... Elle est peu utilisée, bien entretenue, le revêtement est parfait et la visibilité est au rendez-vous. Un rêve...
Marchez un peu en haut du col pour admirer le plus beau point de vue de la RGA..
Diaporama de l'Izoard :
Facultatif (mais important...) rajoute 1 heure de roulage :
Vous voilà dans la vallée en direction de Guillestre. Au lieu-dit "Maison du Roy" tournez à gauche et faites un aller et retour à Ceillac, la route est géniale.
restaurant Si vous prenez cet aller et retour facultatif, nous vous conseillons de faire la pause de midi au bout de la route, sur la terrasse de l’hôtel restaurant de la Cascade, excellent (il vaut mieux réserver en juillet / août au +33 4 92 45 05 92 ).
Redescendez à Maison du Roy: le nom semble venir du fait que le village a été exempté d'impôts par Louis XIII, en échange de quoi les habitants devaient aider les voyageurs à passer les gorges du Guil. En effet, ces gorges sont impressionnantes.
Vous arrivez à Guillestre.
Facultatif (rajoute 50 minutes de roulage) :
Faites un aller & retour dans la station de Risoul 1850, dont la route a été, pour moi, une véritable révélation : elle a eu raison des freins avant de ma kawa, 12 pistons quand même...
La station de Risoul 1850 est un cul-de-sac (les cartes Michelin annoncent une route entre Risoul 1850 et Vars, mais elle n'est pas carrossable).
De retour à Guillestre on continue la Route des Grandes Alpes par le col de Vars : la route est très belle (mon pote Pierre la met sur le podium, c'est dire) mais assez fréquentée. Vars est séparée en plusieurs villages/stations : Saint-Marcellin, Sainte-Marie, Les Claux.
restaurant Si vous n'êtes pas montés à Ceillac, nous vous conseillons de faire la pause de midi à Vars Sainte-Marie sur la terrasse de "la Vieille Auberge". Accueil sympa, recettes locales originales et bonnes.
Facultatif (rajoute 1 ou 2 heures) :
En descendant le col de Vars arrêtez-vous à Saint-Paul-sur-Ubaye.
Il y a 2 curiosités à ne pas rater :
D'une part un petit musée de la moto très sympa :
D'autre part, depuis Saint-Paul-sur-Ubaye je vous conseille vraiment de faire un petit aller et retour jusqu'à l'impressionnant pont du Chatelet (vers la source de l'Ubaye) :
De retour sur la Route de Grandes Alpes, avant d'arriver à Jausier, levez un peu la tête et vous verrez l'incroyable Fort Tournoux. Accroché à la montagne, ce fort a une réelle histoire militaire, protégeant la vallée. En 1916 il servit de prison pour les officiers Allemands.
En 1940, abritant le commandement Français, il repoussa victorieusement l'offensive de Mussolini. En effet, plus ou moins en face de Tournoux se trouve le Fort de Roche La Croix, bien visible quand on descend Vars. Il surveille le col de Larche.
C'est un ouvrage Maginot. Un truc incroyable. Totalement étanche. Il peut fonctionner en autarcie pendant 3 mois. Il tire en aveugle, guidé par des postes avancés.
Deux jours avant l'armistice, Mussolini envoie ses troupes. Comme les Piemontais ne veulent pas y aller, trop amis avec les Français de l'Ubaye, il envoie des régiments du sud (Calabre). Ce ne sont pas des "alpins" et pas de chance, malgré le mois de juin, il neige au col de Larche. En 48h la batterie de 75 du Fort de Roche-la-Croix balance 2000 obus. Pas un blessé côté Français, côté Italien c'est un épouvantable carnage. Les survivants, victimes d'engelures, seront surnommés, dans la région, les "congelatis" :-(
Quelques vues des Forts Tournoux et Roche La Croix:
Le soir venu, 2 solutions :
Soit nous allons jusqu'à la sortie de Jausiers côté Barcelonnette pour poser notre barda à l'hôtel "le sans souci". Tenu par une famille de motards : demie-pension, garage pour les motos et pompe à essence (!) Si vous y allez de notre part, Alain vous offrira un cornichon ubayen ... bon courage ...
Sinon, poussez jusqu'à Barcelonnette. Il y a de nombreux hôtels. Comme Jausiers, la ville a son histoire liée au Mexique, du fait du retour de nombreux migrants qui y ont fait fortune. Le soir, en été, la place Manuel est très animée : vous pouvez y prendre l’apéritif puis aller manger "ô tandem" (juste à côté, rue Manuel) où les tapas sont d'enfer !
Si vous avez encore envie de rouler 2 heures, je vous emmène au :
Après avoir déchargé vos motos à l'hôtel, retournez vers le sortie nord de Jausiers pour grimper le col de la Bonette au plus léger. Vous en profiterez aujourd'hui (aller et retour) et demain (en continuant la route des Grandes Alpes vers le sud). Cette route est considérée par de nombreux motards comme la plus belle du monde (!), ça vaut la peine de la faire deux fois...
Il y a pas mal de polémiques autour de la définition de "route la plus haute d'Europe", je vous détaille l'affaire le plus simplement possible : le col de la Bonette est à 2715 m d'altitude (moins haut que le col de l'Iseran qui pointe à 2770 m). Vous continuez par la boucle de la stèle qui est à 2802 m (elle tourne autour de la cime). C'est bien la route la plus haute d'Europe car si d'autres voies goudronnées, en Europe, sont plus hautes (Le Veleta et l'Ötztaler), ce sont des "culs-de-sac", donc pas considérées comme des "routes". Comprenez que l'accès à la stèle a été réalisé sous forme de boucle dans ce seul but (!).
Vous pouvez monter à pieds à la cime (2860 m) et profiter de sa table d'orientation.
Attention : Les itinéraires générés peuvent être modifiés en fonction des conditions de circulation. Vérifiez qu'ils ne varient par trop par rapport à la carte. En cas de fermeture des cols, vous pouvez avoir le message "aucun itinéraire trouvé". Chaque étape est un point d'intérêt. Pensez à télécharger la carte au départ du guidage car il n'y a pas toujours suffisament de réseau sur la route.
Marmotte de la Bonette :
Juste avant d'arriver en haut, se trouvent les ruines du Fort de Restefond (un ouvrage de la fin du XIXème puis modifié "Maginot", 2558 m). Cette fortification est prêtée par l'armée aux astronomes amateurs. Si vous voyez des voitures sur le parking, c'est qu'il y a des téléscopes dans les remparts... Attention à ne pas réveiller les astronomes, qui dorment le jour et bossent la nuit.
Depuis 2017, il y a une buvette en dessous du Fort de Restefond. C'est un moment assez surréaliste que de boire un coca à 2500m d'altitude. Les gérants sont cools. Il y a pleins de petits souvenirs en vente sur le thème de la Bonette...
Quelques vues de la Bonette :
Je vous ai concocté un petit clip (time laps) sur la rotation relative de la voie lactée reflétée dans le lac Verdet. Ce lac est proche du col de la Bonette :
!!! Ne vous aventurez pas en tout-terrain sans l'expérience nécessaire. Renseignez-vous sur l'état de la piste. En début et fin de saison, elle peut être exceptionnellement difficile. Evitez les jours de forte affluence touristique (promeneurs). Ne partez pas au hasard. !!!
La balade est très simple, pas besoin de GPS.
Vous remontez la route des Grandes Alpes jusqu'à La Condamine-Châtelard ou vous bifurquez pour prendre la direction Ste-Anne. Arrivé aux Pras il faut prendre à droite (la route du haut), c'est indiqué. Puis vous montez par la piste au tunnel du Parpaillon.
ATTENTION : IL Y A UN COURANT D'AIR QUI PEUT FORMER UNE PLAQUE DE GLACE AU MILIEU DU TUNNEL !! SOYEZ PRUDENTS !!
Puis vous redescendez dans la vallée de la Durance et rentrez à Barcelonnette en longeant le lac de Serre-Ponçon (en coupant par Pontis et la D7).