Aujourd'hui on se balade un peu autour de la route des Grandes Alpes :
Tout le monde à 9 heures maxi sur les motos...
- Le col de la Bonette -
- Le café à Saint Etienne de Tinée -
- Le col de la Couillole -
- Déjeuner à Roubion à l'Auberge du Moulins (pensez bien à réserver ici) -
-Aller & retour dans les gorges du Cians -
- Valberg puis Guillaumes -
- Aller & retour au col de la Cayolle (facultatif) -
- Gorges Du Daluis -
- Aller & retour à Villeplane (facultatif) -
- Entrevaux puis Puget-Thénier (poser son barda à l'hôtel).
Si il vous reste un peu de temps : soit la visite du musée de la moto d'Entrevaux, soit un petit tour à la clue de Saint-Auban en bonus de ce 4ème jour.
Attention : Les itinéraires générés peuvent être modifiés en fonction des conditions de circulation. Vérifiez qu'ils ne varient par trop par rapport à la carte. En cas de fermeture des cols, vous pouvez avoir le message "aucun itinéraire trouvé". Chaque étape est un point d'intérêt. Pensez à télécharger la carte au départ du guidage car il n'y a pas toujours suffisament de réseau sur la route.
Vous pouvez vérifier ici l'état et l'ouverture des routes dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes.
local_gas_station Pensez à quitter Jausiers ou Barcelonnette avec le plein d'essence. On réattaque donc la Bonette le matin. La Bonette n'est pas sur le tracé "officiel" de la RGA mais elle est incontournable. Arrivés en haut, nous avons l'habitude de couper les moteurs et de descendre en roue-libre vers le sud : les marmotes ne nous entendent pas arriver (à éviter si roulez avec certains freinages ABS...). On l'a vu plus en détail dans le bonus du 3ème jour, la route de la Bonette est la plus haute d'Europe et considérée par de nombreux motards comme l'une des plus belles. D'autres voies goudronnées, en Europe, sont plus hautes (Le Veleta et l'Ötztaler), mais ce sont des "culs-de-sac", pas considérées comme des "routes".
Quelques vues de la Bonette :
Facultatif, POUR LES TRAILS UNIQUEMENT (40 minutes de roulage) :
Vous pouvez faire un aller et retour au col de la Moutière qui est juste en dessous de la Bonette (on le voit de la cime). Prenez la seule piste qui part de la route entre le fort de Restefond et la Bonette.
ATTENTION ! ne vous aventurez pas en tout-terrain sans l'expérience nécessaire. Renseignez-vous sur l'état des pistes. Évitez les jours de forte affluence touristique (promeneurs).
Au col de la Moutière il y a un Bunker Maginot. Si vous voulez rentrer dedans, pensez à la lampe frontale (balade dangereuse...).
Dans la descente du col de la Bonette vers la Tinée, vous ne croiserez pas que des marmotes : il y a un village en ruines, le "Camp des Fourches". C'est un casernement qui accueillit jusqu'à 150 hommes (!) et fut abandonné à la fin de la 2ème guerre mondiale.
En bas, vers Saint Etienne de Tinée, le bitume est en triste état mais un petit café sur la terrasse du "Lou Ben Manja" permet de recharger les accu'...
A l'entrée de Saint-Sauveur, il faut tourner à droite (c'est pratiquement un demi-tour) pour prendre le col de la Couillole. Changement de décor, la route est mal entretenue, toute petite, et glissante... une catastrophe. En haut vous voyez un village perché : Roubion.
restaurant C'est à Roubion que vous allez manger à l'auberge du Moulin. Il faut rentrer à l’intérieur du village, passer sous un porche jusqu'à la place Récipon, vous pouvez y garer les motos. Attention pensez bien à réserver ici ou par téléphone au
06 70 80 43 01, car il y a peu de place et vous risquez de ne pas trouver d'autre restaurant là haut...
Puis vous montez à Beuil, village à partir duquel on fait un aller & retour dans les fantastiques Gorges du Cians (on sort de la route des Grandes Alpes, mais ça vaut le détour). La roche est étrangement rouge. Il faut descendre au moins jusqu'à la sortie du tunnel de la Petite Clue avant de faire demi-tour. Arrêtez-vous à la sortie des tunnels de la Grande et de la Petite Clue pour remonter les incroyables anciennes routes à pied.
Quelques photos des Gorges du Cians :
De retour à Beuil vous montez à la station de Valberg.
Puis vous descendez à Guillaumes par la D28 (la route est très sympa).
Facultatif (rajoute 1h15 de roulage).
De Guillaumes, c'est parti pour un aller & retour dans le col de la Cayolle (à ne pas confondre avec la Couillole donc). La route n'est pas terrible, mais la géologie de certains passages, très minéraux, est impressionnante et la flore sur le versant sud est remarquable.
Ce col devait être inauguré par Raymond Poincaré en 1914 : il fut malheureusement retenu à Paris pour cause de... déclaration de Guerre !
Du côté Nord de la Cayolle, la route est moins sympa, très mal entretenue. C'est certainement dû à la différence de moyens entre les Alpes-de-Haute-Provence (04 au nord du col) et les Alpes-Maritimes (06 au sud du col). Je vous conseille donc de faire demi-tour en haut du col.
Quelques photos de la Cayolle :
Nous revoilà à Guillaumes, d'où l'on se rend dans les Gorges du Daluis (là encore, nous sortons de la route des Grandes Alpes), la route la plus incroyable qu'il m'ait été donné de voir. Comme dans le Cians, la roche est Rouge. Succession de tunnels et de ponts, le tracé fut percé pour le tramway des Alpes-Maritimes qui, finalement, ne fonctionna qu'entre 1923 & 1929 !
La partie intéressante (4 ou 5 km) de la route des gorges du Daluis n'est pas la même dans le sens de la descente ou de la montée. Je vous encourage à la descendre jusqu'au pont de Berthéou, de faire demi-tour et de la remonter. C'est dans le sens de cette remontée que vous vous arrêterez le plus facilement sur les belvédères ou au pont de la Mariée. Puis vous la redescendrez encore une fois pour aller vers Puget-Théniers.
Dès l'entrée des gorges, un pont lugubre surplombe l'abîme.
Laissez-moi vous conter la terrible histoire du "Pont de la Mariée" :
Cela se déroule durant les années folles, Guillaumes est alors une petite ville tranquille.
Un soir d'orage, arrive de Paris une Grosse limousine avec à son bord, un couple de jeunes mariés, seuls, qui ont eu l'incroyable idée de passer leur nuit de noce à Guillaumes. Le couple semble fortuné et fait la fête au milieu des autochtones étonnés. Très tard dans la nuit, alors que l'orage se déchaîne, le couple décide d'aller se promener dans les gorges ( ! ) , le mari revient une heure plus tard, affolé, sa femme est tombée du pont. A partir de là, il y a deux versions de l'histoire. La petite a sauté car elle en aime un autre (version du panneau explicatif), ou : le mari a poussé sa femme pour toucher l'héritage (version moins glamour des autochtones)...
Facultatif (rajoute 50 minutes de roulage).
Pour les plus courageux, à partir du milieu du Daluis, vous pouvez faire un aller & retour à Villeplane, la route est très dangereuse : pas assez large pour se croiser, succession d'épingles, gravier, précipices, boue, c'est un cul-de-sac peu utilisé qui est le seul accès à une vallée puis un plateau étonnants... Quand vous decsendez les gorges du Daluis, l'accès à Villeplane est dans votre dos entre les deux voies de circulation.
En bas du Daluis nous arrivons à Puget-Théniers, notre étape. Il y a des chambres d'hôtes réellement sympas.
Puis allez faire un gueuleton au restaurant pizza "chez MatH" (
sur la place du village 09 82 12 48 57 ), c'est vraiment bon, copieux et vous aurez l'apéro offert si vous venez de notre part. Enormément de retours positifs, beaucoup d'internautes me parlent de soirées mémorables, sorte de point d'orgue
du périple. Une de mes étapes préférée.
Si il vous reste 2 heures avant d'aller bringuer chez MatH, je vous propose 2 bonus possibles
Après avoir laissé vos bagages à Puget, retournez à Entrevaux, un village fortifié, surplombé par une citadelle Vauban. Prenez le temps de grimper tout en haut de ce nid d'aigle, vous comprendrez alors pourquoi la place a résisté à plusieurs sièges ! A l'intérieur du village fortifié se trouve un musée de la moto. Deux pièces remplies de raretés, tenues par une famille de passionnés.
Attention : Les itinéraires générés peuvent être modifiés en fonction des conditions de circulation. Vérifiez qu'ils ne varient par trop par rapport à la carte. En cas de fermeture des cols, vous pouvez avoir le message "aucun itinéraire trouvé". Chaque étape est un point d'intérêt. Pensez à télécharger la carte au départ du guidage car il n'y a pas toujours suffisament de réseau sur la route.
Nous les avons croisés dans le col d'Allos, une bande de descendeurs. Ils roulent sur des BMX coupés en deux puis
soudés à un train arrière muni de roulettes de poubelles entourées de PVC (pour la glisse...). Il y a un V Brake sur la roue avant pour essayer de s'arréter (mais vous allez voir dans la vidéo que ce n'est pas gagné) et une chaise de camping sans pieds pour poser son c...L'engin présente l'avantage d'être extrèmement survireur. Ils font donc des dérapages superbes et autres 360...Voila une petite vidéo de cette rencontre géniale :